Table Of ContentSOUS LA DIRECTION DE
Jean-François Baré
avec la collaboration de Bruce Albert, Marc-Eric
Gruénais, Annie Hubert, Gérard Lenclud
Les applications
de
l'anthropologie
Un essai de réflexion collective depuis la France
Version électronique légèrement remaniée d’un ouvrage
paru aux éditions Karthala en 1995.
© Jean-François Baré, 2008
Cette version électronique, réalisée par GN Impressions
à Toulouse, a été permise grâce à l’aide de l’U.M.R. 201
« Développement et sociétés »
entre l’Université Paris I et l’I.R.D.
Cette version peut être librement utilisée et citée à des fins
de formation et de recherche
Avant-propos (1995)
Les connaissances de l'anthropologie actuelle peuvent-elles
faire l'objet d'une application, c'est-à-dire d'un transfert d'information,
opérationnel, vers des acteurs économiques et sociaux et des peuples ?
À quelles conditions scientifiques et déontologiques ? L'anthropo-
logie culturelle et sociale est-elle, au contraire. une connaissance
paradoxale qui ne peut ni ne doit servir à rien ni à personne, sinon
par la lecture, souvent difficile, de ses œuvres ?
Les études réunies ici ont été inspirées par ces difficiles questions,
qu'elles tentent d'aborder de manière neuve, dans un contexte
spécifique, celui de la France contemporaine et de sa communauté
anthropologique, où la notion même d'application suscite générale-
ment un réflexe de défiance, pourtant peu ou pas argumenté. D'où
la nécessité d'aperçus comparatifs concernant d'autres pays, comme
l'Angleterre et les États-Unis.
D'où encore la nécessité d'une réflexion de base sur la notion
même de science appliquée, la « tradition » anthropologique française
et les enjeux intellectuels et déontologiques propres à différents
domaines d'application existants : entreprise, minorités, aide au
« développement », santé publique, recherche biomédicale.
Cette version électronique réalisée par GN Impressions
à Toulouse a été permise grâce à l’aide de l’U.M.R. 201
« Développement et sociétés »
entre l’Université Paris I et l’I.R.D.
INDICATIONS BIOGRAPHIQUES CONCERNANT
LES AUTEURS (1995)
Bruce ALBERT. Chargé de recherche à l'ORSTOM, membre du « grand
programme » Transformation et occupation de l'espace en Amazonie
brésilienne, unité de recherche Dynamique des peuplements humains.
Travaux sur les Indiens du Brésil (cosmologie et politique, changement
social, ethnicité et écologisme). Coresponsable d'un projet de recher-
che en coopération avec l'université de Brasilia (Centre de recherche
ethnologique comparative). Nombreux travaux d'expertise concernant
la situation actuelle des Indiens Yanonami, avec leur collaboration,
pour diverses administrations et institutions brésiliennes (Justice, Santé),
associations brésiliennes et européennes (CPPY, CEDI, APC, Méde-
cins du monde, Institut pour le développement sanitaire en milieu tro-
pical, Rainforest Medical Foundation, Survival International), ou amé-
ricaines (American Anthropological Association). Membre cofondateur
de Survival International (France). Membre du comité de direction de
la revue Ethnies.
Jean-François BARÉ. Directeur de recherche à l'ORSTOM. Représentant
du « grand programme » Institutions et pratiques de développement,
unité de recherche Modèles et réalités du développement et unité mixte
ORSTOM-CNRS Regards (Bordeaux). Travaux sur Madagascar, le
Pacifique polynésien, le monde créole francophone de la Réunion ;
sur les conditions d'application de l'observation anthropologique à
l'évaluation de projets ou de politiques de développement (aide aux
petites entreprises ; problèmes d'aménagement rural et de réforme fon-
cière ; problèmes méthodologiques généraux). Membre du comité de
rédaction de la revue Études rurales. Enseigne actuellement dans les
DEA d'anthropologie de l'université Bordeaux-II, de l'université de
la Réunion et dirige aussi des recherches à l'université Paris-I.
Marc-Éric GRUÉNAIS. Chargé de recherche à l'ORSTOM, unité de recher-
che Sociétés, populations, santé. Travaux d'anthropologie médicale
(Afrique centrale, Congo) et sur les conditions de communication entre
anthropologie et santé publique. Membre du comité de rédaction des
Cahiers sciences humaines de l'ORSTOM. Actuellement responsable
du « grand programme » ORSTOM Médecines traditionnelles et mou-
vements religieux à vocation thérapeutique, il coordonne une équipe
de recherche sur les enjeux sociaux et politiques de la prise en charge
de sidéens au Congo.
Annie HUBERT. Directeur de recherche au CNRS (unité d'épidémiologie
des virus oncogènes associée à l'Institut Pasteur puis unité Dynami-
6 LES APPLICATIONS DE L'ANTHROPOLOGIE
ques bioculturelles). Responsable du GDR Structure des populations
humaines, comportements culturels et conséquences pathologiques. Tra-
vaux sur les relations entre mode de vie, alimentation et pathologies
(Asie, Tunisie, Groënland, monde méditerranéen, en relation avec le
Centre régional de lutte contre le cancer de Montpellier). Enseigne dans
le DEA d'anthropologie de l'université Bordeaux-II où elle dirige des
recherches.
Gérard LENCLUD. Directeur de recherche au CNRS (Laboratoire d'an-
thropologie sociale). Travaux sur la Corse, le monde rural français,
l'histoire et l'épistémologie des sciences sociales. Membre du comité
de rédaction des revues Terrains, Gradhiva, Études rurales.
Le projet de recherche qui a conduit à cet ouvrage a été mis en place
avec la collaboration de O. HERRENSCHMIDT (université Paris-X) et
P. LAMAISON (CNRS), correspondant CNRS du projet.
BIBLIOGRAPHIE 275
Avant-propos de l’édition électronique
Nous avons souhaité mettre à nouveau à la disposition du plus large public,
celui du « réseau », cette version d’un livre paru voici 13 ans, désormais épuisé
au sens de l’édition classique. Nous avons en effet suivi avec bonheur et intérêt
les réactions et commentaires suscités par sa parution, tant en France qu’à
l’étranger. Un lecteur suffisamment curieux et motivé pour une telle tâche
pourrait en retrouver par exemple des traces dans L’Homme (vers 1996), cette
revue de sciences humaines de l’I.R.D. curieusement nommée Autrepart (vers
1996 aussi), la revue de la National Association for Practising Anthropology
américaine (vers 1998), la lettre de l’International.Union for Anthropological
and Ethnological Sciences (I.U.A.E.S), la Revue des Sciences Humaines
française en Décembre 1999, et j’en oublie sans doute (ainsi en Angleterre de
l’ancienne British Association for Anthropology in Policy and Practice,
devenue vers 1995 Anthropology in Action).
Cette version n’est révisée que sur des points que l’on pourrait dire mineurs
mais qui ont suscité chez son éditeur scientifique suffisamment de petits
tourments pour être restés présents à sa mémoire. Ainsi de cette coquille
phénoménale où une correctrice de l’édition originale, sans doute surmenée,
changea le nom du président Clinton en celui du président Bush père alors que
le livre était déjà à l’impression, et sans que personne n’y puisse mais.
Après toutes ces années il n’était pas faisable de réactualiser ce livre,
notamment sur les faits les plus étroitement historiographiques : par exemple
l’ORSTOM est devenu l’IRD, les collaborateurs ont évidemment connu des
destins ultérieurs à ceux de leurs biographies de l’époque, mais ces destins les
prolongent plus qu’ils ne les modifient. Des organisations ou associations citées
ont changé, ou plus rarement disparu. Plus généralement, il constitue comme
une photo des années 1990 sur ces questions. Est-il pour autant si daté que
cela ?
Certes la question de « l’application » de l’anthropologie et plus généralement
des sciences humaines a envahi le débat public, et ce livre peut paraître
désormais moins nouveau, pour employer un terme neutre, qu’il ne l’était il y a
13 années. Nous avons eu la faiblesse de penser que les questions qu’il traite ou
qu’il pose sont toujours d’actualité, dans le contexte fortement bouleversé de
l’université et de la recherche françaises. C’est pourquoi nous avons pris ce
pari. Puisse cette réédition sur « le Web » susciter d’autres dialogues, d’autres
initiatives de formation, voilà tout ce que nous souhaitons.
JFB, juin 2008
REMERCIEMENTS POUR LEUR AIDE A
Georges AUGUSTINS Christian JACQUELIN
Marietta BABA Dominique JALLENQUES
Philippe BONNEFOND Monique JEUDY-BALLINI
Joël BONNEMAISON Marcel JOLLIVET
Dominique BOUVIER Chantal LACOMBLEZ
Christian BROMBERGER Patrick LE GUIRRIEC
Louis-Jean CALVET Nanou LOPEZ
Michaël CERNEA Peter LLOYD
Jean-Pierre CHAUVEAU Yasmine MARZOUK-SCHMITZ
Robert CHAUDENSON Jean-Marc MARIOTTINI
Denis CHEVALLIER Patrick MENGET
Joan COLLINS Christian MERIOT
Jean COPANS Claudine MOCHEL
Philippe COUTY Catherine NEVEU
Pierre GRENAND Jean-Pierre OLIVIER
Jean-Barthélémy DEBOST de SARDAN
Alain ETCHEGOYEN Georges RAVIS-GIORDANI
Armelle FAURE Nina REUTHER
Patrick GONIN Michèle ROUSSEAU
Ralph GRILLO Hélène SANCHO-GARNIER
Christiane GRIN André SINGOLET
Denis GUIGO Thomas SCHIPPERS
(hélas disparu depuis) Cris SHORE
Roberte HAMAYON Marcel SKROBEK
Françoise HÉRITIER Sue WRIGHT
Michel IZARD Françoise ZONABEND
Les opinions qui pourraient apparaître dans ce livre n'enga
gent que leurs auteurs.
Description:logie culturelle et sociale est-elle, au contraire. une connaissance paradoxale qui ne D'où encore la nécessité d'une réflexion de base sur la notion (12) « Putting the Field into the Street », Anthropology in Action, Journal of the.