Table Of Contents..
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DÉPARTEMENT DE LA DRÔME
BEN A, NT
LES NOMS DE LIEU ANCIENS ET MODERNES
RÉDIGÉ SOUS LES AUSPICES
DELASOCIÉDT'AÉRCHÉEOTDLOESGTAIETISTDIELQAUDERÔME'
PARJ. ~11~°~Ûâ~AI~D
VtCE-PRËSIDENTDECETTESO.CIÉTE
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DICTIONNAIRE
TOPOGRAPHIQUE
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LA FRANCE
COMPRENANT
LES NOMS DE LIEU ANCIENS ET MODERNES
PUBLIÉ
PAR ORDRE DU MLMSTRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
ETSOnSLADIRECTION
DU COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES
Par arrêté en date du i3 novembre i88&, le Ministre de l'instruction publique et des
beaux-arts a ordonné la publication du Dictiounairelopoffraphiquedu départementde la
Drcime,par M.J. BRUN-DuRANcDo,rrespondant duMinistère.
M.LoNGNONm,embre de l'Institut et du Comitédes travaux historiques etscientifiques,
aété chargé de surveiller cette publication en qualité de Commissaire responsable.
SE TROUVEÀ PARIS
À LA LIBRAIRIE HACHETTE ET C'
BOULEVARSDAINT-GERMAI7N9,.
DICTIONNAIRE TOPOGRAPHIQUE
DU
DÉPARTEMENTDE LA DRÔME
COMPRENANT
LES NOMS DE LIEU ANCIENS ET MODERNES
ItÉDIGSÉOUSLESAUSPICES
DELASOCIÉTÉD'ARCHÉOLOGIEET DESTATISTIQUEDELADRÔME
PAR J. BRUN-DURAND
VICE-PRESIDENT DE CETTE SOCIÉTÉ
CORRESPONDANTDU MINISTERE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE POURLES TRAVAUX HISTORIQUES
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PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
M DCCC XCI
INTRODUCTION.
Le département de la Drôme est compris entre 44° 7' et /(5°ao'ab" de latitude
nord et entre a" 18' et 3°a5' de longitude est. Il emprunte son nom à la plus im-
portante des rivières, dont le cours soit entièrement dans seslimites.
Borné au nord par le département de l'Isère, au sud par ceux de Vaucluse et des
Basses-Alpes, à l'est par lesdépartements de l'Isère et des Hautes-Alpes, à l'ouest par
le Rhône, qui le sépare du département de l'Ardèche, il a dans sa plus grande lon-
gueur, qui est du nord-ouest au sud-est, entre l'extrémité de la commune de Saint-
Rambert-d'Albon et celle dela commune deMontfroc, environ 15 kilomètres, et dans
sa plus grande largeur, qui estde l'est à l'ouest, entre le pic de Costebelle et l'embou-
chure de la Drôme, environ 9 kilomètres.
La superficie de ce département est, suivant le cadastre, de 663,557hectares, dont
6jy,oa3 Imposables, savoir
hectares.
Terrains supérieurs (jardins, vergers, terrains d'agrément). 1,774
Terres labourables, canaux, sol de propriétés bâties. 257,554
Prés. ig,461
V'S'~s. 23,555
Bois, taillis, futaies et oseraies. 173,004
Pâtures, landes, graviers, terres vaines. i3g,464
Cultures extraordinaires, châtaigneraies, orvets. 3,211
6i7,o23
D'après M.Mermoz, cette contenance n'est que de 6i3,gyo hectares, ainsi répartis
entre les quatre arrondissements
hectares.
Valence. 175,629
Die. ai9,o6a
Montélimar. 107,606
Nyons 111,67[¡
L'inclinaison générale du sol est de l'est à l'ouest et du nord au sud, en suivant la
DDrroônmiee.. A
',ua,~ni,n,ca ',meiO,uHaeL~<r..
II INTRODUCTION.
pente du Rhône, sonpointle plusélevéétant le picde la Vacherie, une des arêtes de
la crête desAiguilles,surleslimitesdu département desHautes-Alpes,dontl'altitude
est de ~,lto5 mètres; et son point le plus bas, la ferme de l'Hôpital, communede
Pierrelatte, qui n'est pas à plus de 5o mètres au-dessusduniveau de la mer. Quant
aux centresdepopulation, le plus élevéestle villagedu Pilhon (1,160 mètres), et le
plusbas, la villede Pierrelatte, dont l'altitude estla même que celle de la ferme de
l'Hôpital.
Directementouindirectement, toutesles eauxde ce départementvontauRhône et,
par le Rhône, à la mer Méditerranée.
Lesprincipaux affluentsde cefleuve, dansnotre département, sont, endescendant
dunord au sud 1°lesClairesoulesColli~res,par où s'écoulent toutes les eaux de
la Valloire; 2°la Galaure, qui reçoitcelles de la plus grande partie des cantons du
Grand-Serreet deSaint-Vallier 3°l'Isère, qui, avecla Joyeuse,le Châlonetl'Herbasse
à droite, la Bourne et quelques ruisseaux à gauche,-reçoitles eaux des cantons de
Romans, de Saint-Donat, de Saint-Jean-en-Royans et de la ChapelIe-en-Vercors,et
partie decellesdescantonsdu Bourg-du-Péage et deTain; G°--iâVéore, qui traverse
la plaine deValence;5°la Drôme, qui, dans un.coursd'environi io kilomètreset par
le moyend'autres rivières, tellesque le Bez, la Roanneet la Gervanne,et quantité de
ruisseaux, reçoit, oupeu s'en faut, toutes les eauxdel'arrondissementde Die; 6°le
Roubion, qui, joint au Jabron, sert decollecteurauxeauxdescantons de Bourdeaux,
de Marsanneet deMontélimar, et à partie de cellesdes cantons de Crest-Sud et de
Marsanne;y°laBerre, quitraverselescantonsdePierrelatte et deGrignan; 8°le Lez,
par ous'écoulenten grande partieleseaux des cantonsdeDieulefitet deSaint-Paul-
Trois-Châteaux; gOl'Eygues, qui reçoit une partie des eauxdes cantonsde la Motte-
Chalancon, de Nyonset du Buis-les-Baronnies; 10°l'Ouvèze, dont le Thoulourenc
est unaflluent, et qui estle principalcours d'eau des cantonsdeSéderon et du Buts-
les-Baronnies 11°la Durance, quin'estpas une rivière de notre département, mais
qui reçoit, avecle Buesch,grosside la Méouge, MéaugeouMeugeet du Jabron, les
eaux dela communedeLus-la-Croix-Hauteet partie de cellesdu cantonde Séderon.
Il n'y a plus en réalité qu'un seul lac dans le département de la Drôme, qui est
celuide Gournier, communede Châteauneuf-du-Rhône, dontl'étendue n'est que de
96 ares 56 centiares; car le lac de Montoison,communede cenom, n'est, à propre-
ment parler, qu'une mare de 2 hectares68 ares 8 centiares,'que leschaleursdel'été
mettent à sec, et le lac deLuc, forméen 1Gb par un éboulementde rochers qui,
barrant le cours dela Drôme, fit refluer seseaux sur plus de 300 hectares de terres,
està peu près desséché.Il en est de même d'un quatrième lac, formé en 18a9 sur
INTRODUCTION. ni
la commune de la Motte-Chalancon, par un éboulement de rochers qui barra le cours
de l'Oulle.
Les étangs sont au nombre de trois celui de l'Estagnol, commune de Suze-Ia-
Rousse, dont la superficie est de 23 hectares 79 ares 2 centiares; l'étang de Cha-
vannes, commune de ce nom, qui est de 2 hectares i are ao centiares; et celui de
Langon, commune de Montrigaud, qui n'a que 67 ares 20 centiares.
Envisagé sous lerapport desa configuration extérieure, le département de la Drôme
peut être divisé en trois régions. Lapremière, qui comprend lescinq cantons de la rive
droite de l'Isère et finit au nord, dans ces plantureuses plaines de la Valloire, où les
ruisseaux s'engouffrent et ressortent en rivières, offre un sol généralement ondulé,
mais dont les points les plus élevés ne dépassent jamais 55o mètres d'altitude. De
l'Isère à l'Eygues et au Lauzon, le long du Rhône, quatre bassins formés à l'embou-
chure d'autant de rivières et plus ou moins largement soudés les uns aux autres, en
s'appuyant sur le lit du fleuve, forment ce que l'on peut appeler la région desplaines;
enfin le reste du département, équivalant aux deux tiers de sa surface totale, est un
véritable chaos de montagnes, creusées en tout sens de vallées étroites et profondes et
dont les principaux sommets sont le serre de Montuez (1,710 mètres) et le roc de
Toulaud (1,565 mètres), points culminants des montagnes du Vercors et du Royans;
le Glandaz (2,025 5mètres), qui est une prolongation des montagnes du Vercors etdont
lespentes forment en grande partie les cantons de Die et de Châtillon-en-Diois; lepic
de Costebelle (a,080 mètres) et celui de la Vacherie (a,/to5 mètres), points les plus
élevés de la crête des Aiguilles; Toussière (1,910 mètres), Laup-Duffre (1,~5g mètres)
et le Fourchat (i,5y~ mètres), sur les limites du département des Hautes-Alpes; le
Ventoux (i,gi2 mètres), sur les confins du département de Vaucluse; Chamousse
(i,~a 4 mètres), entre les cantons de Remuzatet de Séderon; la Lance(1,335 mètres),
qui sépare le canton de Grignan de celui de Dieulefit; Couspeau (i,5~)6 mètres), qui,
s'allongeant entre les cantons de Bourdeaux et de la Motte-Chalancon, se termine au
sud par la montagne d'Angèle (1,608 mètres); enfin Rochecourbe (1,592 mètres),
dont les cimes, communément appelées les TroisBecs, s'élèvent en face de Saillans,
sur la rive gauche de la Drôme.
Relativement à la nature du sol, la variété en est également fort grande, car on
y trouve à peu près toutes les nuances de terrain, depuis les terres franches et fé-
condes de la Valloire jusqu'aux terrains caillouteux et secs de la plaine de Bayanne,
et depuis les fortes terres d'Alixan et deMontéller jusqu'aux sables inertes etstériles du
plateau de Clansayes.
Aupoint de vuegéologique, abstraction faite d'une parcelle de terrain primitif, lon-
A.
IV INTRODUCTION.
geant le Rhône,deLaveyronàTain, sur une largeur de2 à 3 kilomètres,et quin'est,
en somme, que l'extrémité desmontagnesgranitiques duVivarais, le sol des cantons
situés au nord del'Isère est généralementformé deterrain tertiaire, deterrain dilu-
vienet d'alluvions.Dansla régiondesplaines,il en està peu près demême,aveccette
différence,toutefois, que les relèvements;desbassins deMontélimaret dePierrelatte
sont enterrain secondaire, dit clesgr~sverts.Quant à la régiondes montagnes, terres
et rochesy sontforméesde terrain jurassique et deterrain dit dela craieinférieure,qui
sont, l'un et l'autre, de secondeformation.
Cette dernière région estassezriche engisementsde fer, decuivre,de plomb, de
soufre, degypseet delignite; mais iln'y a guère d'exploitéquelle gypseet lesmines
delignite d'Hauteriveset de Montjoyer;et desnombreuses sources d'eauxminérales,
conséquencede cesgisements,onn'exploiteque cellesd'Aurel, de Bondonneau,com-
mune d'Allan; deCondillac,deMontbrun, duPont-de-Barret, duMirai,communede
Poyols, et dePropiac. Lesdeuxdernières sont salines, les autres alcalinesou ferru-
gineuses.Enrevanche, lescarrières quise trouvent tant au nord del'Isère que dans
la régiondes plaines, et qui offrentune très grande variété, depuisle granitjusqu'au
tuf, sont généralementexploitées.
Généralementsain, le climatde ce département se ressent de sa situation à égale
distancedu pôleet de l'équateur, commeaussi dela différencedesaltitudes.Extrême-
ment rigoureuxdans lescantonsélevés,telsque leVercors, où ilne croitpasd'arbres
àfruits, et sur dessommets,telsquele Glandaz,oùiln'yaquedespâturages, ilestdes
plus douxdansla plaine et toutparticulièrement danslesquartiers bas et abrités de
l'arrondissementde Nyons,oùl'on cultivel'olivier avecsuccès.Onpeut dire en outre
que, généralement parlant, ce climat participe du climat méditerranéen, dans les
arrondissementsdeMontélimaretdeNyonset deceluiduLyonnaiset dela Bourgogne,
dansl'arrondissementdeValenceetlespartiesbassesdel'arrondissementdeDie, tandis
que, dansla partiehaute decedernierarrondissement,le climatestceluiduLimousin
et de l'Auvergne.Quant aux variations de la température, elles sont naturellement
beaucoup plus grandes dans les montagnesque dansla plaine, et, par exemple, en
t88o, le thermomètre, dont lesécarts furent, à Die,,de -bi° a -i5", ne dépassa
pas+ 2hoet 1005' dansl'arrondissementdeValence.
Bienque limitrophe desdépartements del'Isère et desHautes-Alpes, deuxdeceux
qui reçoivent la plus grande quantité d'eau sous la forme de neige ou de pluie, le
département de la Drôme n'en reçoit lui-même qu'une médiocre quantité; car la
moyenne des dix dernières années est de o m. 8g34 à Valence et .de o m.6356
seulementà Die,suivantlespbservationsfaitesdanscesdeuxstationsmétéorologiques..
Description:c"ede Clansayes. Allama>ds (LES), quart. c'" de Montmiral. Les. Alemands (Cassini). let Brasco 1879 (Inv. de Saint-Apollinaire, 87/1). –. Embras