Table Of ContentMEMOIRES
DE
SŒUR
LUCIE
Septième édition, septembre 2008
Couverture: Sœur Maria Lucia de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie
lors de sa visite à la Loca do Cabeço (le 16 mai 2000)
Verso: La Basilique du Sanctuaire de Notre Dame de Fatima
avec les photos des bienheureux François et Jacinthe
après le jour de la béatification (le 13 mai 2000)
ISBN : 978-972-8524-25-8
MEMOIRES
DE
SŒUR LUCIE
Textes édités par le Père Louis Kondor, SVD
Introduction et notes du Père Joaquín M. Alonso, CMF (†1981)
Secretariado dos Pastorinhos
FÁTIMA – PORTUGAL
Imprimatur,
Fatimæ, 13 setembris 2006
(cid:63)Antonius Marto, Episc.Leiriensis-Fatimensis
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Préface de l’Editeur
Avec la publication de la troisième partie du secret reçu de
Notre Dame par les trois pastoureaux, le 13 juillet 1917 (voir
Appendice III), ce premier volume contient ainsi l’intégralité du
Message de Fatima.
Au-delà de la description des Apparitions de l’Ange et de Notre
Dame, ces quatre premiers « Mémoires » relatent comment les
Pastoureaux ont répondu héroïquement aux demandes de Notre
Dame, et montrent à tous et plus spécialement aux enfants, un
chemin sûr pour atteindre la sainteté.
Ce que l’on appelle « Cinquième Mémoire » et « Sixième Mé-
moire », respectivement écrits sur son père et sur sa mère par
Sœur Lucie au Carmel de Coimbra, sont édités séparément sous
le titre de « Mémoires de Sœur Lucie II ».
La béatification de François et Jacinthe Marto (13 mai 2000)
doit symboliser une nouvelle ère pour l’Eglise.
« ‘Je te bénis, ô Père, parce que c’est aux petits que tu as
révélé ces vérités’. La louange de Jésus prend aujourd’hui la forme
solennelle de la Béatification des Pastoureaux François et Jacin-
the. L’Eglise veut, par ce rituel, orner son candélabre des deux flam-
beaux que Dieu a allumés pour illuminer l’humanité à ses heures
sombres et inquiètes… Que le message de leurs vies demeure
toujours ardent pour illuminer le chemin de l’humanité ». (Homélie
de Jean Paul II, prononcée lors de la messe de Béatification à Fa-
tima).
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Le contenu des Mémoires justifie le grand effort déployé dans
l’élaboration de la nouvelle édition.
Avec l’autorisation accordée avec bienveillance par l’Evêque
de Leiria-Fatima, nous avons utilisé les manuscrits originaux des
quatre premiers Mémoires.
Nous avons disposé des travaux du Père Joaquim Maria
Alonso, Clarétain (†1981) et nous avons reçu l’aide du Père Luciano
Cristino, Directeur du Service d’Études et de Diffusion du Sanc-
tuaire de Fatima, à qui nous voulons en notre nom et en celui des
lecteurs adresser toute notre reconnaissance pour leur aide pré-
cieuse.
Ainsi, dans cette nouvelle édition, la garantie des paroles de
Sœur Lucie vous est donnée, cher lecteur (bien que l’orthographe
ait été corrigée et la présentation des dialogues modifiée), en es-
pérant qu’elles vous toucheront au plus profond de vous-mêmes et
qu’elles resteront ancrées dans la docilité de l’Esprit.
Nous remercions Dieu pour cette grâce extraordinaire de pou-
voir tenir entre nos mains l’œuvre complète sur le Message de Fa-
tima, qui nous aidera à connaître aussi bien qu’à aimer, de plus en
plus Sainte Marie Mère de Dieu et notre Mère.
P. Louis Kondor, SVD.
Vice-Postulateur de la Cause de Canonisation
des Bx François et Jacinthe Marto
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INTRODUCTION AUX MEMOIRES
DE SŒUR LUCIE
Avant d’entrer dans la matière proprement dite d’une intro-
duction à toute publication de « Mémoires », il nous paraît opportun
d’exposer au lecteur, quoique très brièvement, quelles sont nos
intentions, les limites qui nous furent imposées et le procédé ou la
méthode suivie.
La présente édition des Mémoires de Sœur Lucie est formée
du texte portugais, tel qu’il se rencontre dans les manuscrits origi-
naux conservés dans les archives de la Curie Episcopale de Leiria,
et précédés d’une brève introduction. Nous devons la généreuse
autorisation de cette publication à la bonté paternelle de l’Evêque
de Leiria-Fatima. Il ne s’agit pas, bien sûr, d’une édition critique,
dans le sens technique du mot. Celle-ci sera assurée (en portu-
gais) par le Service d'Études et de Diffusion du Sanctuaire et fera
partie des volumes intitulés «Documentação Crítica de Fátima».
La présente édition est donc une édition populaire, mise à la
portée de tous, d’un texte précieux qui émouvra tout le monde.
Nous ne lui donnons pas le qualificatif de ‘populaire’ pour nous
libérer des exigences critiques, excepté de quelques-unes, comme
par exemple : nous ne jugeons pas nécessaire l’indication de tou-
tes les références et sources qui sont à la base de nos affirmations.
Toutefois, nous pouvons assurer le lecteur, avec certitude, qu’au-
cune affirmation n’est faite ici, dans l’introduction ou les notes, qui
n’ait sa confirmation.
Une œuvre de caractère populaire exige des limites. Il n’est
pas nécessaire de multiplier les citations et les notes, qui la sur-
chargerait excessivement, mais il faut, au contraire, que le lecteur
ne soit pas gêné dans sa lecture. Dans ce sens, nous donnons
l’explication, là où les paroles, ou la pensée de l’Auteur, nous le
suggèrent. De là découle aussi le procédé utilisé.
Il ne nous a pas paru convenable, dans une édition de ce genre,
que l’œuvre de Lucie, extraordinairement lumineuse et simple, se
présente sans ces divisions normales suggérées par le texte
lui-même. C’est pourquoi, chaque fois que cela nous a semblé né-
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cessaire, ou nous a semblé être demandé par leur structure logi-
que, nous avons divisé les « Mémoires » en parties, chapitres et
paragraphes. Nous avons donné des titres à ces divisions. Mais,
afin que le lecteur sache que les introductions, les titres, les notes
explicatives et les mots ajoutés sont nôtres, et non de Sœur Lucie,
ils sont écrits en italique.
Nous espérons ainsi que, d’une part la lecture parfois longue
des Mémoires sera un repos pour le lecteur, et d’autre part, que ce
dernier entrera dûment préparé dans le sujet que lui offre le titre.
Ainsi le texte original, loin de perdre son intégrité, peut gagner en
clarté et en netteté. En tout premier lieu, nous donnons une biogra-
phie, nécessairement brève, de Sœur Lucie, suivie d’un essai de
physionomie littéraire de l’auteur et, à la fin, une introduction géné-
rale à l’ensemble des « Mémoires ».
A l’endroit opportun, nous ferons une introduction spéciale à
chaque mémoire, qui comprendra: l’occasion, le temps, l’ambiance,
les intentions et le contenu général.
BIOGRAPHIE DE LUCIE
« Le trentième jour du mois de mars mil neuf cent sept, dans
cette église paroissiale de Fatima, commune de Vila Nova de
Ourém, du Patriarcat de Lisbonne, j’ai baptisé solennellement un
individu du sexe féminin, auquel j’ai donné le nom de Lucie, née à
Aljustrel, village appartenant à cette paroisse, à sept heures du
soir, le vingt deux mars de la même année... – C’est ainsi que se
trouve rédigé son acte de baptême. Ses parents étaient Antonio
dos Santos et Maria Rosa, résidant à Aljustrel, hameau apparte-
nant à la Paroisse de Fatima.
Se trouvant la dernière de sept frère et sœurs, cinq filles et un
garçon, Lucie eut une enfance choyée et gâtée. Pourtant ne
manquèrent pas chagrins et malheurs familiaux, courageusement
surmontés et vaincus par cette femme exemplaire qu'était sa mère.
A six ans elle fait sa première communion dont nos lecteurs
savoureront le récit avec admiration et attendrissement. A cet âge,
elle commence sa vie de pastourelle, parce que les nécessités de
la famille le demandent. Au début, dans l’année 1915, ses
compagnons sont tous les enfants, garçons et filles d’Aljustrel et
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des environs. A partir de 1917, elle est accompagnée presque
exclusivement par ses cousins François et Jacinthe Marto. C’est
l’année des Apparitions de la Vierge. Dans ces Apparitions Lucie
occupe une place spéciale, car elle est l’unique qui parle avec la
Vierge, de Laquelle elle reçoit un message spécial à faire connaître
dans l’avenir. Elle vit et elle souffre avec ses cousins, à cause des
Apparitions ; mais elle est aussi l’unique qui devra rester plus
longtemps dans ce monde pour accomplir sa mission.
La Vierge, en réalité lui avait ordonné d’apprendre à lire... Sans
doute, c’est seulement après les Apparitions qu’elle commence à
aller à l’école, où rapidement grâce à son esprit et sa mémoire
extraordinaires, elle apprend les premières lettres.
Les Apparitions finies, la situation de Lucie était, naturellement,
celle d’une « Voyante », avec tous les risques que cela comporte. Il
était nécessaire de faire quelque chose de plus pour elle. Prendre
soin de son éducation et la soustraire aux dangers qui pourraient
la menacer dans ce milieu ambiant, tenant du merveilleux et du
miracle, ce fut une des premières préoccupations du premier Evê-
que de Leiria, récemment nommé après la restauration du diocèse.
Le matin du 17 juin 1921 Lucie entrait, comme élève, au col-
lège des Sœurs Dorothée à Vilar, aujourd’hui intégrée dans la ville
de Porto.
Regardons un portrait de l’époque correspondant à des photo-
graphies parfaitement connues : tête haute et large, yeux châtains,
grands et vifs, sourcils peu épais, nez aplati, bouche large, et gros-
ses lèvres, menton rond, visage un peu plus que naturel, cheveux
roux et fins, de petite taille, bien que grande pour son âge, elle avait
alors 13 ans et demi. Traits assez gros mais visage sympathique.
Air de gravité et d’innocence, vive, intelligente, mais modeste et
sans prétention. Grosses mains de travail, de taille régulière.
La jeune Lucie entre au collège de Porto à l’âge de 14 ans et 3
mois. A son arrivée, elle reçoit de la Mère Supérieure, par ordre de
son Excellence Mgr José Alves Correia da Silva, Evêque de Leiria,
trois graves recommandations : changer de nom, garder le silence
sur son village et sa famille d’origine, et surtout ne révéler à per-
sonne qu’elle est la Voyante de Fátima, ni parler des Apparitions.
Lucie a obéi promptement et fidèlement en tout, jusqu’au 3 octobre
1934, jour de sa Profession Solennelle, où l’Evêque de Leiria
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Description:manquèrent pas chagrins et malheurs familiaux, courageusement surmontés et .. déjà pratiquer la vertu et montrer son amour à Dieu et à la Très Sainte étaient : Thérèse Matias, sa soeur Marie Rose et Marie Justine (9).