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424 Pages·2014·4.06 MB·French

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5302
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Illustration de droite: tour aux chartes du château comtal de Namur.
ISBN 978-90-5746-664-9
Illustration de gauche: Sceau de Jean de Flandre, fils de Guy de dampierre,
héritier du comté de Namur (1298).
9789057466649

INVENTAIRE DU

N
CHARTRIER DES COMTES DE AMUR

1092 ̶ 1619
ARCHIVES DE L’ÉTAT À NAMUR

INVENTAIRES

87

ISBN : 978 90 5746 664 9

Archives générales du Royaume

D/2014/531/011

Numéro de commande: Publ. 5302

Archives générales du Royaume
2 rue de Ruysbroeck
1000 – Bruxelles

La liste complète de nos publications peut être obtenue gratuitement sur simple demande ([email protected]) et est
également consultable sur notre page électronique (http://arch.arch.be).
Numéro de l’instrument : I87

Inventaire du

chartrier des comtes de Namur

1092 ̶ 1619

par

Emmanuel BODART et René LAURENT

Bruxelles
2014
Indications sommaires pour l’utilisation

Commande des documents

Les archives décrites dans cet inventaire peuvent être demandées en communication
via un terminal d'ordinateur se trouvant dans la salle de lecture, moyennant
l'introduction du numéro d'inventaire mentionné sur la page de titre et dans le coin
supérieur droit de chaque page. En l'occurrence, mentionnez :

I87

Le document lui-même est commandé au moyen de la cote d'archives, c'est-à-dire du
numéro qui précède chaque description d'archives.

Restrictions à la consultation

Tous les documents de ce fonds sont publics. Ceux-ci sont donc consultables en salle
de lecture des Archives de l’État à Namur. Ils peuvent être reproduits aux conditions
définies dans les règlements des Archives de l’État, disponibles sur demande.

Référence aux archives

La première fois, on citera le fonds avec son nom complet, ensuite on pourra utiliser
une référence abrégée.
Référence complète : ARCHIVES DE L'ÉTAT À NAMUR, Chartier des comtes de
Namur, n° [cote de l'article]
Abrégé : AEN, Chartrier comtes Namur, n° [cote de l'article]
TABLE DES MATIÈRES
DESCRIPTION GÉNÉRALE DU FONDS......................................................7 
I.  IDENTIFICATION..........................................................................................................7 
II.  HISTOIRE DU PRODUCTEUR ET DES ARCHIVES..................................................7 
A. Producteur d’archives..................................................................................................7 
1. Nom.........................................................................................................................7 
2. Historique................................................................................................................7 
a.  Territoire.............................................................................................................7 
b. Les comtes de la 1ère race....................................................................................8 
c.  Maisons de Hainaut et de Courtenay................................................................10 
d. La maison de Flandre et de Dampierre.............................................................12 
e.  La vente du comté de Namur à Philippe le Bon...............................................13 
3. Organisation..........................................................................................................14 
B. Archives.....................................................................................................................16 
III.  CONTENU ET STRUCTURE.......................................................................................18 
A. Contenu......................................................................................................................18 
B. Mode de classement...................................................................................................19 
IV.  CONSULTATION ET UTILISATION..........................................................................19 
V.  SOURCES COMPLÉMENTAIRES..............................................................................20 
A. Documents apparentés...............................................................................................20 
B. Bibliographie..............................................................................................................20 
VI.  CONTRÔLE DE LA DESCRIPTION...........................................................................21 
INVENTAIRE ...................................................................................................23 
INDEX DES NOMS DE PERSONNES ET DE LIEUX..............................329 
INDEX DES SIGILLANTS............................................................................395 
5

DESCRIPTION GÉNÉRALE DU FONDS
I. IDENTIFICATION
Référence: BE AEN, Chartrier des comtes de Namur (525 – 1)
N° de l’instrument: I87
Nom: Chartrier des comtes de Namur
Dates: 1092-1619
Niveau de description: Fonds
Importance matérielle: 1611 art. (1365 pièces)
II. HISTOIRE DU PRODUCTEUR ET DES ARCHIVES
A. PRODUCTEUR D’ARCHIVES
1. NOM
Comte de Namur
2. HISTORIQUE
a. Territoire
Le territoire primitif des comtes de Namur1 coïncidait avec un des quatre grands pagi
composant le diocèse de Liège à l’époque carolingienne : le pagus Lomacensis2. Composant
la partie occidentale du diocèse, ce pagus renfermait différentes subdivisions telles le
Sambriensis, le Namucensis et le Darnuensis3. Pays de vastes domaines et abritant, dès
l’époque mérovingienne, d’importants monastères tels que Nivelles, Fosses, Lobbes, Aulne et
Malonne, le Lomacensis s’affiche, aux IXe et Xe siècles, comme une contrée de riches
propriétaires fonciers ecclésiastiques et laïques4. Au IXe siècle, il ne forme qu’un seul et
même comté – les expressions pagus et comitatus sont alors synonymes – dont
l’administration est confiée par Lothaire II à Gislebert avant de passer aux mains de son fils
Régnier au Long Col, puis au gendre de celui-ci, Bérenger, ancêtre des comtes de Namur. Au
siècle suivant, l’autorité comtale doit faire face aux ambitions des riches propriétaires fonciers
au sein du pagus Lomacensis. De plus, les comtes namurois sont fragilisés, par leur exclusion

1 Texte extrait de de MOREAU de GERBEHAYE C. (sous la dir. de), Les pouvoirs politiques du comté de
Namur. Répertoire des institutions publiques centrales, régionales et locales, de l’an mil à 1795, t. I : HENIN
C., Institutions centrales, Bruxelles, 2013 (AGR et Archives de l’État dans les provinces. Studia, 140), p. 67, 69-
70, 73-75, 77-78, 80, 82-84, 86, 88-89 et 91-92.
2 Les autres pagi étaient la Hesbaye, le Condroz et l’Ardenne. ROUSSEAU F., Actes des comtes de Namur de la
première race (946-1196), (Publications in-4° de la CRH), Bruxelles, 1936, p. XV.
3 Le Darnau correspond à la région Gembloux-Nivelles.
4 Une forte concentration des villae entre les mains d’un nombre réduit de propriétaires conforte cette assertion
de contrée de riches propriétaires. Ainsi Nivelles disposait d’un domaine fort étendu et les propriétaires laïques
appartenaient à des familles de premier plan.
7
Chartrier des comtes de Namur N° de l’inventaire: I87
de l’avouerie des abbayes du pagus contrairement à leurs homologues de Flandre5.
L’établissement de l’Église impériale et l’extension des droits régaliens de l’évêque de Liège
sur l’ensemble des terres dépendant de son église sonnera le démembrement du Lomacensis.
Le prince-évêque de Liège s’emparera de la majeure partie de l’Entre-Sambre-et-Meuse. La
région de Chimay-Beaumont passera au comte de Hainaut et Nivelles et Gembloux
deviendront terres brabançonnes. Le comté adoptera alors le nom de la résidence principale
du comte, Namur, et ne comprendra plus que les abbayes dont il est l’avoué et des fragments
de territoire renfermant majoritairement des domaines appartenant en propre à la maison
comtale6. Les comtes namurois tenteront de compenser ces pertes territoriales en
s’agrandissant en Hesbaye, en Condroz et en Ardenne. Toutefois, le comté de Namur
apparaîtra, au XIIe siècle, comme un territoire complètement distinct du comitatus Lomacensis
du Xe siècle.
b. Les comtes de la 1ère race
Le comte Bérenger (907-937) est considéré comme le fondateur de la maison de Namur et
ouvre la série des comtes de la première race. Issu d’une illustre famille lotharingienne7, il
épousa la fille de Régnier au Long Col, marquis de Lotharingie, qui lui apporta le comitatus
Lomacensis en dot. Mentionné pour la première fois en 907, il fixera sa résidence dans un
château sur l’éperon rocheux surplombant le confluent de la Sambre et de la Meuse. La
dernière mention de ce comte date de 937 et la première de Robert Ier, son successeur, en
qualité de comte du Lomencensis de 946. Les liens de parenté liant Bérenger à Robert Ier sont
encore incertains. Robert Ier (946-974) fut un bienfaiteur notoire de l’abbaye de Waulsort
fondée comme Brogne et Gembloux dans la première moitié du Xe siècle. Ses descendants
perpétueront cette position de protecteur de l’abbaye dont ils étaient les avoués et à laquelle
ils céderont terres et exemptions. Robert Ier prit part avec Immon, conseiller de l’archevêque
de Cologne, Brunon, à la révolte contre ce dernier qui gouverna avec rigueur la Lotharingie de
953 à 965. Robert Ier profita également du décès du fondateur de l’abbaye de Gembloux pour
s’emparer d’une grande partie des biens de cette communauté qui forma ensuite le bailliage
de Fleurus.
Son fils, Albert Ier (981-1010), lui succéda aux alentours de 981. Le règne de ce comte
demeure obscur. Toutefois, sous son règne, l’étendue du comitatus Lomacensis fut fortement
rognée au profit de la principauté ecclésiastique de Liège qui exerçait alors l’ensemble des
droits régaliens sur les domaines épiscopaux. Ainsi, Gembloux et ses dépendances quittent le
giron comtal pour passer au pouvoir du prince-évêque qui multiplie les enclaves liégeoises
dans le comté de Namur. Albert Ier mourut peu avant 1011 et son fils aîné Robert II (1010-
1031) lui succéda. Celui-ci s’allia à son oncle Lambert Ier, comte de Louvain, contre les
Liégeois dans la bataille qui se déroula près de Hoegaarden8. Son frère cadet, Albert II (1031-
1063) accède à la tête du comté en 1031. Quatre ans plus tard, il devint l’avoué de Wasseiges,
ancienne villa carolingienne cédée au monastère de Saint-Laurent. Pour compenser les pertes
territoriales dans le pagus Lomacensis, le comte de Namur va tenter, dès cette époque, de
s’étendre sur les contrées voisines, notamment en Hesbaye. Le fait marquant du règne

5 L’avouerie de Nivelles appartient au comte de Louvain, celle de Lobbes à l’église de Liège.
6 Le pagus Lomacensis. n’est plus qu’une expression géographique qui tombera en désuétude.
7 Sur les origines de Bérenger., voir l’analyse de ROUSSEAU F., Actes des comtes de Namur…, p. XX. Les
éléments, livrés ici, sont de simples repères.
8 À l’inverse, aucune mention n’accrédite sa présence à la bataille de Florennes qui dépend pourtant encore à
cette époque du comitatus Lomacensis. D’ailleurs trois ans plus tard, le comte prend le monastère de Florennes
créé par l’évêque de Cambrai sous sa protection.
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